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Intervention de Son Excellence
Monsieur Mohammed BEDJAOUI
Ministre d’Etat, Ministre des Affaires étrangères



- Monsieur le Président de la Fondation « Méditerranéo »,

- Monsieur le Président de la Commission des Affaires étrangères de la Chambre des Députés

- Monsieur le Président de la région de Campanie,

- Mesdames et Messieurs les membres du Conseil de Direction,

- Excellences,

- Mesdames et Messieurs,

Je crains de ne pouvoir trouver les mots justes pour vous communiquer mon plaisir à être des vôtres sur cette terre de Campanie pétrie d’histoire et à apprécier ce court séjour au pied du Vésuve majestueux, nimbé de fumerolles que des millénaires n’ont pu épuiser.

Je voudrais vous dire le bonheur qui est mien à me trouver dans cette perle de la Méditerranée qu’est Naples et dont on dit qu’il faut se garder de mourir avant de l’avoir vue. Rassurez-vous, je n’ai nulle intention de mourir après l’avoir vue et entend, tout au contraire, profiter de chaque seconde de mon bref passage parmi vous, pour apprécier la beauté de sa baie, l’harmonie de ses chants, la somptuosité de son architecture et l’éblouissante beauté de ses rivages sur lesquels, depuis des millénaires, des artisans talentueux taillent des camées, sculptent des coraux et cisèlent l’or.

C’est pourquoi, je voudrais ici exprimer ma profonde gratitude à la Fondation Méditerranéo et singulièrement à son Président, le Professeur Michele CAPASSO, qui, en me décernant le prix Méditerranée 2006 pour la Diplomatie, m’offrent ainsi l’occasion de me trouver dans cette ville sur laquelle veille depuis des temps immémoriaux, Saint Janvier.

Je voudrais également vous dire toute ma reconnaissance pour l’honneur que vous me faites en me décernant le prix de votre Académie et vous dire ma conviction, qu’à travers moi, c’est toute l’Algérie qui est honorée par ce geste exprimant la reconnaissance des efforts que mon pays, sous la conduite de S.E. le Président Abdelaziz BOUTEFLIKA, n’a cessé de déployer pour faire de notre Mare Nostrum, un espace de paix, de bon voisinage et de coopération.

Mesdames et Messieurs,

Dans la vie humaine, il y a des jours fastes. Celui que je vis aujourd’hui, parmi vous, sous ce beau ciel de Na poli, fait assurément partie de ces moments précieux que la Parque antique et bienveillante réservait aux hommes qu’elle voulait privilégier.

Comblé, je vous dirai simplement, platement, que ce Prix me fait plaisir. Un plaisir certes personnel, mais qui aurait un goût d’inachevé si je doutais un seul instant que ce Prix soit aussi notre Prix, celui qui nous récompense tous, de tous nos efforts communs et continus.

De nouveau réunis, nous voici, encore aujourd’hui, déterminés à poursuivre notre grande œuvre : la construction de notre maison commune, sous la protection des Mânes tutélaires qui veillaient jadis sur les foyers de notre Mer commune.

Mesdames et Messieurs,

Il fut un temps où la Méditerranée se partageait généreusement entre les hommes qu’un auteur antique comparait à des fourmis industrieuses. Le Bassin paraissait petit et fertile. La « Mer du milieu des terres » était un lieu tranquille de partage. Heureux temps où la calebasse s’accordait avec le pot, où les hommes s’offraient des plages de dialogue et de convivialité, et où, enfin, les mauvaises paroles devenaient comme par enchantement inaudibles, chassées au loin par une sagesse partagée. C’était le temps des mythes anciens et d’une géographique réelle où l’Italie et la Grèce étaient des pays du Sud sans conteste.

Et puis l’Histoire, qui sait si bien se revêtir d’un uniforme pour armer les hommes et forger les idéologies, s’est mise à brouiller les cartes. Lorsqu’aux XVIIIe et XIXe siècles en effet les voiles de l’Europe se gonflèrent au vent des conquêtes coloniales, les quatre points cardinaux de la planète se mirent à danser.

Bouleversée, la carte géographique tentait en vain de ne pas « perdre le nord ». Le Maghreb en cours d’occupation était devenu victime de l’attrait européen de la mode du temps pour « l’orientalisme ». L’Orient se retrouvait ainsi à l’ouest, et les pays de l’ancien Sud prenaient le cap septentrional. Le monde se redéployait en se donnant nouvelle figure, une configuration spectaculaire orchestrée par la double hégémonie du politique et de l’imaginaire européens.

Au centre de la scène, seul un point restait fixe: l’Europe qui se construisait avec des armes et des discours, eux-mêmes annoncés comme une arme redoutable. Le pouvoir centralisé en Europe se fabriquait une périphérie idéalement « barbare » pour rêver et asseoir ses empires. A coup de fantasmes et d’épée, l’ethnocentrisme consacrait le clivage entre les deux rives de la Méditerranée, confirmant la révolution géographique : l’Italie et la Grèce voguaient désormais vers le Nord européen, tandis que le Maghreb, territoire occidental, devenait oriental le temps d’une entreprise coloniale.

Mesdames et Messieurs,

Je veux croire que ce temps déboussolé est à jamais révolu.

Je peux y croire, parce que, ici, sous ce beau ciel d’Italie, les astres nous sont propices, assurant la stabilité des points cardinaux tout autant que notre volonté de réhabiliter la Méditerranée. Il s’agit bien, ici, encore aujourd’hui, d’apprêter notre Mer commune, de la rendre prête à recevoir les formes économiques qui l’attendent pour exprimer des solidarités nouvelles. Il s’agit encore pour nous, de découvrir ce qu’il y a de concret et de vivant en cette Mer. Il s’agit enfin, et en toute occasion, de favoriser les aspects divers de sa culture et de sa physionomie.

Aussi bien, nous voici aujourd’hui, dans le Sud – que dis-je ! dans le sud de l’Italie. Et dans le sud de ce pays européen, lui-même du Sud, nous voici de nouveau réunis pour affirmer notre volonté commune d’ouvrir vers le Nord la perspective la plus large.

Ce n’est pas elle, notre Mer Méditerranée, qui verra quelque mal dans ces regards francs et ces dialogues libérés que nous échangeons désormais, sans mépris et sans violence. Notre Mer commune ne peut trouver qu’avantages et motifs de satisfaction dans notre vision commune d’un avenir partagé. Cet avenir et ces espérances, nul mieux que le personnage de Léon l’Africain ne saurait les incarner. Eclairée par tant de malheurs, la vie réserva à Hassan el Wazzan le plus inattendu des parcours terrestres. L’homme était fier d’être le fils de la route, fier d’avoir pour patrie une caravane. Au moment de le faire mourir, l’auteur, Amin Maalouf, choisit avec bonheur de placer « Hassan » - « Jean-Léon » - « l’Africain », sur une barque qui navigue sur cette Méditerranée qui fut témoin de tous ses errements durant quarante ans. Arrivé au terme de son périple, l’homme qui avait eu l’avantage d’être circoncis de la main d’un barbier et baptisé de la main d’un Pape, lègue ces paroles sublimes à son fils :
« A Rome, tu étais « le fils de l’Africain » ; en Afrique, tu seras le fils du « Roumi ». Où que tu sois, certains voudront fouiller ta peau et tes prières. Garde-toi de flatter leurs instincts, mon fils, garde-toi de ployer sous la multitude ! Musulman, juif ou chrétien, ils devront te prendre comme tu es, ou te perdre. Lorsque l’esprit des hommes te paraîtra étroit, dis-toi que la terre de Dieu est vaste, et vastes Ses mains et Son cœur. N’hésite pas à t’éloigner, au-delà de toutes les mers, de toutes les frontières, de toutes les patries, de toutes les croyances».

Cette terre de tolérance et de liberté, que décrit Léon l’Africain à son fils, nous la revendiquons, tel un héritage inaliénable. Elle est cette Méditerranée qui fut un « abrégé du monde ». Elle demeure aujourd’hui notre pouvoir protecteur, suffisamment fort pour nous faire assumer avec fierté nos contrastes et nos identités dont la belle mosaïque ne saurait être meurtrière, si morcelée, soit-elle.

Je pense au contraire, que nous pouvons compter sur notre identité en fragments pour assurer la belle œuvre euro – méditerranéenne, humaine s’il en est ! Détonante mais pas étonnante si l’on croit au juste retour des choses, au cycle des saisons qui toujours ramène le printemps après la rigueur des hivers.

N’est-ce pas, ici même, après bien des décennies d’un Moyen-Age qualifié d’obscur, que les mille fleurs de la Renaissance ont annoncé le retour d’une Humanité plus humaine, riche de sa diversité, forte de sa différence ? Ici même, en Italie, un grand peintre « occidental » n’a pas oublié que la philosophie arabe, venue du lointain « Orient », devait être présente au moment de la grande représentation esthétique d’un savoir universel.

Invité par le Pape Léon X à orner les murs du Vatican, Raphaël a planté le décor d’une toile inédite au XVe siècle. En plein cœur du Vatican, dans la « Chambre du Milieu », au centre d’un triptyque, le grand peintre italien a peint son « Tableau d’excellence ». Fresque où se pressent les savants de toutes les époques, de tous les coins du monde. On peut y voir, partageant un espace de débat existentiel, un Ibn Rochd, « Averroès », aux côtés des Platon, Socrate et autres Diogène.

Au cœur d’un monde à renaître, les repères temporels et géographiques se brouillaient à nouveau, mais pour la meilleure des causes, cette fois-ci : un nouvel Homme à naître, amélioré par un souci de la connaissance qu’aucun horizon ne saurait borner. Et ce souci était autant celui d’un artiste inspiré que celui d’un homme politique, inspirateur, le Pape Léon X.

L’idée était éminemment positive. Elle mérite d’être poursuivie. Et c’est bien ce à quoi nous nous activons, tous réunis aujourd’hui à Naples. Nous sommes tous persuadés que le Bassin méditerranéen est un bassin international traversé par tous les courants.

Cette réalité vivante qu’est la Méditerranée n’est pas chose nouvelle pour nous. Elle vit en nous en se nourrissant de brassages et de métissages fertiles, et en affirmant son appartenance à une Humanité plus qu’humaine, car multiforme et pluriculturelle. C’est bien cette idée que Umberto Eco défend dans « Le Nom de la Rose », au moment de sauver les livres de Ibn Hazm parmi tous les autres volumes d’une bibliothèque livrée aux flammes dévorantes d’un moine obtus et fanatique.

Mesdames et Messieurs,

Certes, tout le passif n’est pas soldé entre les deux rives qui longtemps nous ont séparés au lieu de nous unir. Notre Mer est une bonne mère, mais ne lui demandons pas d’être la petite fée qui efface d’un coup de baguette magique les tensions, les malentendus, toutes ces séquelles que l’Histoire des hommes charrie et ravive de temps à autre.

Notre Bassin n’est pas tranquille. Ses eaux bouillonnent sous l’effet de courants antagonistes. Au Nord, certains voient dans le Sud une menace et un risque. Perclus de maux sociaux et de fléaux naturels, les « barbares » fuient leur enfer méridional et tentent par tous les moyens d’envahir un « paradis » septentrional qui se barricade avec du béton et des lois, le premier durci et les secondes fourbies au Nord. « Mère, le mur est haut ! » gémissait le héros du dramaturge algérien Kateb Yacine enfermé au pénitencier de Lambèse pendant la colonisation.

Aujourd’hui, on n’entend pas gémir les émigrés. Ils meurent silencieusement, clandestinement, au moment de franchir les « barbelés » de toutes natures, et comme en s’excusant d’avoir dérangé la douce quiétude du Nord. Combien de corps engloutis dans le silence des profondeurs de notre Mer commune ? Combien de charters silencieux pour renvoyer les damnés à leur damnation éternelle ? Et la Méditerranée continue ainsi de nourrir notre rêve d’appropriation collective d’un « Mare » vraiment « nostrum », pendant que les murs se font de plus en plus hauts entre son Nord et son Sud.

Mère, pauvre mère ! te voilà mise à mal par tes propres enfants subissant l’injustice historique, les uns gavés de biens, les autres ne trouvant que ton sein famélique pour tenter de survivre. Pôle d’attraction, le Nord a fait éclater ton Bassin, mater dolorosa, et te voilà mutilée, désarticulée entre deux mondes que tout semble opposer, chacun enfermé dans ses certitudes étanches.

Mesdames et Messieurs,

Les vieux démons de l’ethnocentrisme hantent encore nos rivages. Tel le père de Hamlet privé de sépulture définitive, ils reviennent à la mauvaise heure, dans le mitan de la nuit des anciennes Croisades, pour rappeler à qui veut les entendre, que l’Islam reste l’ennemi de toujours. Tels des anges exterminateurs, les clichés et les stéréotypes s’en viennent renforcer l’attaque et achever les victimes en les réduisant à rien, des ombres folkloriques sur des cartes postales jaunissantes, des ombres aphasiques parce qu’on ne veut pas les entendre.

Avertis de cette présence maléfique, nous voici sur nos gardes.

Trop longtemps privé d’existence historique, notre Sud gardait encore ses qualités d’enfance et d’innocence. Privé de bien-être, notre Sud méditerranéen avait conservé son berceau de l’humanité, parce qu’il savait que sa mère, notre Mer commune, était grosse d’avenir. Pleine d’espérance, elle attend encore l’heure de mettre au monde tout un peuple, l’un de ses enfants encore à naître : la Palestine. En quête d’un Etat et d’un territoire national, les enfants palestiniens souffrent dans le Bassin méditerranéen. Ils désespèrent. Et il faut écouter leurs lamentations au pied d’un mur derrière lequel ils gémissent en appelant leur mère. « Mère, le mur est haut ! »

Donc encore un mur qui devra s’écrouler en un lieu de chute qui donne rendez-vous à l’Occident. C’est en ce lieu même que doit apparaître un tournant véritable qui permettra à notre Mer de retrouver sa rondeur matricielle, celle-là même que le poète palestinien Ghassan Kanafani décrit dans son œuvre pour assurer à son peuple une naissance symbolique, en attendant l’autre, la naissance réelle, à une date que l’Histoire consignera dans son registre d’état-civil.

On le voit bien, les faiseurs d’imaginaire font de l’excellent travail en défaisant la mauvaise œuvre d’un ethnocentrisme ravageur. Cette blessure et cette arme, c’est l’Occident seul qui l’assume. Et si, comme le dit le Parsifal de Wagner, « seule peut guérir la blessure l’arme qui la fit », il appartient aux hommes politiques de se mettre à leur tour à l’ouvrage, en poursuivant l’effort de destruction des murs, qu’ils soient réels ou symboliques, et en érigeant à leur place ce grand territoire de libre circulation des intelligences créatrices.

La tâche est rude, mais aux hommes de bonne volonté, la difficulté sourit.

Mesdames et Messieurs,

Depuis six ans, nous guerroyons pour enclencher le « processus de Barcelone ». Le succès, à dire vrai, n’est pas encore là, mais jamais nous ne rendrons les armes. Nous savons que la Méditerranée, puissamment adossée à l’Europe qui s’unit elle-même, peut devenir une chance pour une construction prospère de l’ensemble euro- méditerranéen, une entité forte, capable de contrebalancer les colosses qui la submergent aussi bien à l’Est avec l’Inde et la Chine, qu’à l’ouest avec les Etats-Unis.

Les enjeux sont immenses, à la mesure de ce qui apparaît comme un défi qui se décline au pluriel. Plutôt que de parler d’un seul et simple avenir pour notre Méditerranée, parlons d’avenirs au pluriel, à l’image de ces multiples tâches auxquelles nous nous attelons, afin de réaliser une « coopération économique féconde », des « pôles de développement », un « plan bleu », et tant d’autres projets.

Nul besoin de leurrer qui que ce soit ! Nous savons bien que l’une des deux rives est pauvre dans ses ressources, désarticulée dans ses vecteurs, fragile dans ses terres, ses eaux et son environnement, indécise dans sa volonté de se reconstruire. Que de faiblesses et de handicaps! Mais n’avons-pas dit, dès le début, que le Mânes tutélaires veillaient sur notre Maison ? N’avons-nous pas déjà apporté la preuve de notre volonté inébranlable de construire de concert notre Méditerranée comme un ensemble solidaire et complémentaire, grâce à sa mosaïque humaine et à ses contrastes géographiques et culturels ?

Mesdames et Messieurs,

Est-ce un rêve que de croire en l’existence d’une monade bigarrée aux couleurs infinies de la Méditerranée ? Est-ce un rêve que cette Andalousie où des races, des cultures et des religions différentes se sont aménagé une terre commune, pacifiée par la raison ? Est-ce un rêve, cette « Confrérie des éveillés » que Jacques Attali reconstitue en organisant l’impossible rencontre de trois philosophes que tout aurait pu opposer ? Ibn Tofayl, Maïmonide et Averroès, réunis dans une même histoire de la pensée et des hommes ! Est-ce une fiction ?

Peut-être ! Peut-être, tout cela n’est-il qu’un beau rêve. Mais le réalisme n’a jamais tué les rêves.

Rêvons donc sous ce beau ciel de Naples ! Mais réalisons que, par-delà les fractures du quotidien méditerranéen, il nous faut construire et construire encore, tendre jusqu’à son extrême limite l’arc des engagements possibles entre les hommes et les peuples.

Ici même, à Naples, tendus vers la perspective européenne, revendiquons, aujourd’hui encore, le droit à la mémoire. Revendiquons l’antique berceau de la civilisation. Une civilisation méditerranéenne talentueuse, dotée de l’art combinatoire de conjuguer les différences dans la tolérance, ne serait-ce que pour gommer ce « choc des civilisations » devenu mode pernicieuse.

Plantons ensemble un nouveau décor, un lieu situé dans un centre à inventer, comme Raphaël l’avait fait au cœur du Vatican, dans la « Chambre du Milieu », la « Chambre » dite « des signatures ». Comme le génial peintre, signons notre chef d’œuvre, en créant notre Centre méditerranéen au-dessus de l’événementiel, de l’épisodique, de l’accidentel.

Devenons ainsi, chers amis européens, de véritables contemporains spirituels, des protagonistes d’un vrai dialogue de l’Esprit. C’est cet Esprit qui veillera sur le foyer de notre Maison commune. S’il a du souffle, aucun esprit malin ne saurait l’éteindre. Les Mânes de l’antique Méditerranée nous sont à jamais bienveillantes.

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