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NOTES SUR LA MOBILITE ARTISTIQUE ET PROFESSIONNELLE DANS L’ESPACE EURO-MEDITERRANEEN

par Michele Capasso
Président Fondazione Mediterraneo


1) Réflexions générales sur la mobilité
Le siècle des Lumières était caractérisé par le développement sans précédent de la culture de la mobilité et du principe de circulation (Henriette Asséo). Cet essor des voyages était multiforme : tour de formation des élites aristocratiques – tel le comte Karl von Zinzendorf, chambellan de leur majesté impériale, conseiller aulique de commerce, qui voyageait en Méditerranée et se faisait recevoir maçon à Malte en mars 1766 – des fils du négoce, des voyages d’agrément des représentants du royaume européen des mœurs et du bon goût, errance des aventuriers, déplacements des militaires, des diplomates, voyages philosophiques ou des amateurs en quête de ruines et de trouvailles archéologiques.

2) De la culture au crime
La mobilité est aujourd’hui une exigence et non pas un choix, surtout pour ceux qui ne trouvent pas des structures qui leur permettent de dérouler les activités liées à leur travail dans leur Pays du Sud. Les facteurs qui, aujourd’hui, incitent les personnes à chercher à l’étranger de meilleures conditions de vie sont plusieurs : violations systématiques des droits de l’homme, chômage, mauvaise qualité de l’enseignement, instabilité politique, répartition inégale des richesses, absence d’équité entre les sexes et catastrophes naturelles dans les pays d’origine, mais aussi information mensongère sur les possibilités d’emploi dans les pays de destination (Rapport OIM 2003).
Mais cette nécessité est devenue un problème pour les Pays du Nord qui doivent accueillir les gens qui migrent : la mobilité devient alors une question de politique intérieure et internationale à gérer et contrôler ; il devient alors nécessaire considérer les migrations en tant que « ressource possible » et non pas seulement en tant que « problème ».
La circulation, qu’au siècle des Lumières était synonyme de culture, se transforme aujourd’hui en crime. On peut remarquer ça simplement d’après la lecture d’un journal ou bien par l’écoute d’un journal télévisé : l’immigré, l’étranger, est toujours et en tout cas défini clandestin, même si on ne connaît pas son histoire, son passé et les raisons pour lesquelles il se trouve chez-nous.
Les mouvements humains sont ainsi indiqués en tant qu’un contravention à l’ordre mondiale et de la politique internationale, et non pas en tant qu’une façon d’enrichissement des cultures qui se connaissent et se mélangent.

3) Libre circulation des marchandises et interdiction d’entrée pour les migrants
On se demande souvent pourquoi les biens matériaux peuvent circuler librement tandis que les obstacles à la circulations des personnes sont très nombreux.
Dans ce siècle qui est témoin du phénomène appelé mondialisation, qui désigne l´extension planétaire des échanges culturels, politiques ou économiques, on remarque par contre que la mobilité humaine est beaucoup plus contrôlée par rapport au passé, et par rapport aux marchandises.
On assiste aussi à une sorte de discrimination qui favorise d’un coté l’accès des cerveaux et, de l’autre, interdit l’entrée des autres catégories d’immigrés, par exemple les travailleurs manuels et les ouvriers, sauf s’il a une demande de main d’œuvre des entreprises.
Lorsqu’il y a dans les Pays du Nord des politiques restrictives en matière d’asile et d’immigration, on fait recours plus fréquent aux voies de migration irrégulières, notamment du trafic de personnes, avec de graves répercussions sur les droits fondamentaux des personnes concernées (Rapport OIM).

4) Le rôle des échanges artistiques
La mobilité des artistes est une des résolutions recommandées par l’Union européenne dans le cadre de sa politique culturelle. Cette question prend d’autant plus d’acuité aujourd’hui que les perspectives d’une Europe élargie laissent espérer un développement des échanges culturels enrichis par cette plus grande diversité (v. documents Centre National de la Danse).
Le développement des échanges artistiques en Méditerranée, action promue par la Fondation Anna Lindh et le Fonds Roberto Cimetta, mais aussi par l’Union Européenne, qui a consacrée 2006 « Année de la mobilité », offre des perspectives aux professionnels des médias et aux chercheurs spécialisés dans le domaine culturel, en encourageant les échanges bilatéraux entre l’Europe et le Sud de la Méditerranée (voir documents Artfactories). Dans sa résolution de septembre 1998, le Conseil de l’Europe souligne l´importance de la mobilité des artistes dans l’espace euro-méditerranéen :

Adoption par le Parlement européen, le 16 septembre. Par cette résolution, le Parlement estime nécessaire, dans le cadre du partenariat euro-méditerranéen, de renforcer la connaissance réciproque des cultures et des civilisations au sein de la Méditerranée, et ce à travers la promotion d´échanges culturels, d´apprentissage des langues ou de rencontres entre les représentants des différentes religions. […] Enfin, il demande à la Commission de présenter des programmes pour favoriser la mobilité des
artistes et responsables culturels, des programmes d´échanges d´étudiants et d´enseignants, de promouvoir les médias réalisés en commun et d´encourager la création d´une université euro-islamique située sur le territoire de l´Union. (Journal Officiel C 313 du 12.10.1998).


Le majeur problème auquel on devra faire face est la possibilité réelle des artistes du Sud de rejoindre le Nord, tout en considérant la question des visas.

5) Propositions
Les actions que les Institutions chargées – ainsi que les Fondations privées, les associations et tous les organismes concernés – peuvent dérouler afin de développer davantage la mobilité des acteurs culturels de tous les domaines sont plusieurs.
Le Fonds Roberto Cimetta est un exemple des démarches à déployer dans ce secteur : par son soutien et son encouragement aux déplacements des artistes, il permet la réalisation de projets culturels, échanges et coopérations entre les deux rives de la Méditerranée.
La Fondazione Mediterraneo constitue un autre sujet dont le but est la réalisation d’actions concrètes visant à renforcer davantage le partenariat culturel dans l’aire euro-méditerranée. Notre institution, en fait, s’occupe de promouvoir la créativité, la diffusion transnationale de la culture et la mobilité des artistes, des créateurs et des autres opérateurs et professionnels de la culture, ainsi que de leurs œuvres, en mettant l’accent sur les jeunes, les personnes socialement défavorisées et la diversité culturelle.
Dans ce cadre la Fondazione Mediterraneo soutient la Biennale des Jeunes Créateurs d’Europe et de la Méditerranée : un véritable état des lieux de la jeune création méditerranéenne, qui réunit tous les 2 ans plus de 600 artistes de moins de 30 ans venant de plusieurs villes de tout le bassin méditerranéen.
Ces jeunes créateurs présentent leurs travaux, confrontant leurs œuvres et leurs expériences : l’objectif principal est celui de promouvoir la mobilité des jeunes artistes dans l’espace méditerranéen.

Le Conseil Scientifique de la Fondazione Mediterraneo, réuni à Naples les 27 et 28 octobre, a défini le programme pour les deux ans prochains. Dans le document final on demande de renforcer l’action auprès des medias et de l’opinion publique, afin de favoriser une interaction sociale et culturelle plus étroite. Le but principal est la création d’une « lobby » chez les institutions, les organismes et les différents sujets, qui soit capable de contribuer à la résolution du grave problème de la mobilité culturelle et professionnelle en Méditerranée, qui est aujourd’hui empêchée par des normes restrictives.

Le développement de la mobilité des artistes va s’inscrire nécessairement dans un cadre plus large de coopération entre les deux rives de la Méditerranée : encourager aujourd’hui les flux culturels signifie construire un espoir concret pour le futur de notre maison commune.

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