DIMANCHE

4 avril 2004

 

Universites: l’Europe se decide aussi à Marseille

 

 

 

di Catherine Walgenwitz

 

Dans la perspective de la prochaine réunion des ministres européens de l’éducation, L’European University Association (EUA)a rénui pour la première à Marseille les présidents d’université de toute l’Europe sur le thème de l’établissement de partenariats avec le tissu économique local.

 

Pour sa première conferénce, l’EUA avait choisi Marseille afin de rénuir les présidents d’university et directeurs de centre de recherche  européens (2 et 3 avril). Il s’agissait donc de la première conférence de ce type, au nombre de trois, destinées à servir de base de rèflexion pour les deux prochaines conférences de l’EUA qui examineront les valeurs académiques (Turin, juin 2004) et la role de la formation à la recherche en Europe (Maastricht, octobre 2004).

Ces conférences vont servir de fil conducteur pour dégager une prise de position de l’EUA sur la mise en place de la réforme de l’enseignement superiéur européen de la recherche. Enfin, cette réflexion s’inscrit dans la perspective de la prochaine réunion des ministres européens de l’éducation des 40 pays impliqués dans le processus de Bologne qui se déroulera à Bergen en 2005.

A l’issue d’une première journée de travail, Eric Froment, président de l’EUA, Michel Laurent, président de l’université de la Méditerranée, et Johan Almquist, président de l’Association européenne des étudians (ESIB), ont tour à tour donné leur avis sur la nécessaire évolution de l’université.

Dans le droit fil du processus de Bologne

Avec le risque que certains gouvernaments abusent du processus de Bologne, (projet qui n’existerait pas sans les étudians) Johan Almquist a exprimé sa crainte au sujet des réformes, redant plus difficile, selon lui, l’idée d’universités plus compétitives dans un espace commun.

« Le processus de Bologne est une réponse, a affirmé l’étudiant finlandais, une réponse qui a plus de perspective que la perspective économique ». Le processus de Bologne serait donc une à saisir pour Michel Laurent, qui estime quant à lui ques les différents Etats sont arrivés à des systémes de blocage. « Il y a une opportunité à travers la dimension européenne de redonner une impulsion « .

Ardent défenseur de l’harmonisation européenne et de la mise en place du LMD (Licence Master, Doctorat) qui avait fait vivement réagir les étudians français et allemands, selon li, devenues nécessaires dans un pays comme la France qui accorde de seulement 1,2%de son PIB à l’enseignement supérieur. « On se rend compte du pas à franchir d’ici 2010, assure Michel Laurent. Les politiques ont besoin d’avoir un objectif qu’ils puissent atteindre. Là les objectifs sont atteignables ».

Dans un environnement qu’il a qualifie de figé, Michel Laurent (il est également président de la conférence des président des universités (CPU) a bien etendu évoqué les partenariats extérieurs, devenu importants et ce notamment dans une région qui veut assumer sa position pour devenir un pole pluridisciplinaire. « La question est d’améliorer et d’enlever les facteurs de blocage, en réorganisant, selon Michel Laurent un potentiel qui est aujourd’hui mal exploité ».

Quels que soient les points de vue, la conférence de Marseille a eu la lourde tache d’interroger les universités européennes sur leur façon de s’ouvrir au dialogue avec les partenaires exterieurs.

« Il faut une colonne vertébrale. On a à faire respecter nos valeurs, lance Eric Froment, président de l’EUA, qui souhaite rapidement tirer de la réflexion marseillaise des enseignements généraux dans l’objectif de Bergen 2005.