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La Fondation euro-méditerranéenne pour le dialogue des cultures :
un projet qui nous concerne tous


Compte tenu de l’importance pour le partenariat euro-méditerranéen du projet de "Fondation euro-méditerranéenne pour le dialogue entre les cultures et les civilisations",des acteurs de la société civile impliqués dans le partenariat oeuvrant pour le développement de la « Plate-forme non-gouvernementale pour la relance du Forum civil Euromed » ont suivi avec attention le développement du projet et tenu à prendre position. Au cours de l’été, ils ont élaboré un document de réflexion et de propositions qui s’appuie sur l’expérience des organisations qui la composent, dans leur diversité (droits de l´homme, culture et éducation, environnement, développement durable, syndicats)

Les recommandations suivantes constituent une proposition de la plate-forme pour alimenter le débat dans les réseaux euro-méditerranéens en vue du Forum civil de Naples.

Le 2 décembre 2003, à Naples, les Ministres des Affaires étrangères des pays du partenariat euro-méditerranéen décideront du cadre et des principes de fonctionnement de la "Fondation euro-méditerranéenne pour le Dialogue entre les cultures et les civilisations". L’événement est d’importance. D´une part, il s’agit ainsi de créer la première institution du Partenariat euro-méditerranéen, censée contribuer à la relance politique du Processus de Barcelone, d´autre part, l´enjeu thématique du projet pèse d’un poids particulier, vu le contexte actuel de tensions dans la région.

La Fondation euro-méditerranéenne est donc à même de susciter, dans les sociétés des pays concernés, une très forte attente, en termes de plate-forme de consultation, de coordination et d’aide au développement de projets, d´autant qu´elle émerge dans un contexte de quasi paralysie des programmes de coopération culturels (notamment pour le spectacle vivant, les sciences humaines, le livre et la traduction) et d’une méfiance accrue entre les rives (refus répétés de visas pour des acteurs culturels, réduction des échanges, etc.)



Toutefois, pour que la Fondation réponde avec succès aux enjeux majeurs qui sont les siens, il paraît indispensable d´ancrer le projet dans les préalables suivants :
- les acteurs de la société civile doivent être impliqués à tous les niveaux, et notamment dans le comité consultatif, en veillant à une égale participation des femmes et des hommes. La diversité de leurs champs d´action, la connaissance approfondie qu’ils ont des réalités, leurs compétences interculturelles sont un gage de pertinence poour la Fondation.
- le caractère central des droits humains dans leur indivisibilité, ainsi que des droits économiques, sociaux et culturels, doit nourrir de manière permanente le dialogue des cultures et les démarches éducatives qui en découlent.
- la dimension contemporaine de l´ensemble des pratiques culturelles doit constituer l´orientation prioritaire de la Fondation, dont le travail doit être résolument tourné vers le présent et l’avenir plutôt que vers une conception patrimoniale de la culture .



Pour être crédible, le projet de la Fondation doit en outre s´étayer d´un double constat :
- Les cultures sont diverses et complexes. Elles sont, dans la zone euro-méditerranéenne, comme dans chacune de nos sociétés, particulièrement entremêlées.
- Les cultures ne peuvent faire l´objet de quelque tentative que ce soit de hiérarchisation entre elles au nom des valeurs qu´elles portent.

Pour être utile sur le court comme sur le long terme, la Fondation doit contribuer de façon notable à :
- réduire les inégalités de l´échange en matière culturelle (accès au savoir, aux sources et aux réseaux d’information, aux moyens de production…)
- renforcer les acteurs culturels dans leur indépendance à l´égard des pouvoirs économiques, politiques et religieux;
- soutenir par ses programmes le rôle majeur que tiennent la création artistique et la pensée contemporaines dans le dialogue entre les cultures;
- valoriser les échanges humains, ce qui passe nécessairement par incitation à la mobilité des personnes ;
- valoriser les échanges d´idées au-delà de quelques cercles restreints, ce qui passe nécessairement par une libre circulation des œuvres de l’imaginaire et de la pensée;
- valoriser le potentiel de coopération des opérateurs culturels par des activités d´éducation et de formation touchant le dialogue des cultures.

Pour être légitime aux yeux de tous, la Fondation doit être appuyée à un statut juridique international garantissant son indépendance. Elle doit en outre bénéficier d’engagements financiers significatifs et durables, à la hauteur des ambitions que l’Europe et les Etats partenaires entendent se donner à travers cette institution.
Quoique placée dans une première phase sous l’autorité des représentants des Etats (Comité euromed), la Fondation devra rapidement renforcer sa légitimité par un fonctionnement ouvert, transparent et indépendant des tutelles étatiques.
Les procédures présidant à la création de la Fondation (identification des têtes de réseaux, des membres du comité consultatif, etc.) et les règles ultérieures de fonctionnement et de décision doivent en outre être visibles et compréhensibles. C´est aussi pourquoi la Fondation ne doit pas être installée auprès d´une institution déjà existante.
La Fondation étant d´ores et déjà conçue comme un réseau de réseaux, il convient enfin que les institutions nommées par les gouvernements comme "têtes de réseaux" se voient fixer un cahier des charges qui les conduira à consulter et associer visiblement à leurs travaux d´autres opérateurs publics et non-gouvernementaux expérimentés, tant dans le domaine du partenariat euromed que dans celui du dialogue des cultures, afin que soient reflétées la pluralité et la vitalité des expressions culturelles des sociétés civiles.



Le 10 novembre 2003

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