Déclaration des ONG environnementales
FORUM CIVIL EUROMED
Marseille, 10-12 novembre 2000
Préambule
Les ONG environnementales euro-méditerranéennes se
sont accordées sur la déclaration suivante:
- Nous considérons l’environnement non pas uniquement
comme simple point d’ordre du jour d’un programme plus
vaste, mais comme une question vitale pour notre région et
notre planète.
- Nous insistons sur le fait que l’intégration des
préoccupations environnementales dans toutes les politiques
nationales et régionales est un pré-requis à
un développement social et économique équilibré,
étant donnés les problèmes aigus de rareté
et de qualité de l’eau, de désertification,
ceux liés aux changements climatiques, à l’appauvrissement
de la biodiversité, aux risques de pollution chimique (cyanure
dans l’exploitation minière, l’agrochimie, les
métaux lourds). Négliger ces aspects, quelles que
soient les politiques de développement et de coopération,
contribuera à la raréfaction des ressources naturelles
indispensables au développement (agriculture, tourisme, approvisionnement
en eau potable), aggravera les dommages sociaux et environnementaux,
accentuera les inégalités et la pauvreté, et
conduira à de nouveaux conflits au sein et entre des sociétés
de la région.
L’intégration de l’environnement et le développement
durable sont des conditions nécessaires à une mise
en œuvre réussie du Partenariat Euro-Méditerranéen.
De plus, le développement durable, de même que la paix,
est une question transversale qui influence tous les aspects du
Partenariat.
- Nous réaffirmons notre engagement pour le Partenariat Euro-Méditerranéen,
et nous sommes disposés à contribuer à son
renforcement, avec nos capacités et expertises spécifiques,
en coopération avec l’ensemble des parties prenantes.
- Nous nous réjouissons que l’Union Européenne
(U.E.) et les gouvernements méditerranéens se soient
accordés, dans le cadre du Plan d’Action pour la Méditerranée,
la Convention de Barcelone et ses Protocoles, sur l’importance
de l’environnement méditerranéen.
- Nous confirmons nos points de vue et engagements à l’égard
du Partenariat Euro-Méditerranéen, tels qu’exprimés
dans les précédentes déclarations communes
des ONG, notamment dans :
• La Déclaration des ONG aux Ministres euro-méditerranéens
des Affaires Etrangères, lors du Forum civil sur l’environnement
de Stuttgart, 13-15 avril 1999 ;
• La Déclaration des ONG méditerranéennes,
présentée lors de la seconde Conférence des
Ministres euro-méditerranéens sur la gestion locale
de l’eau tenue à Turin, 18 octobre 1999 ;
• La Position Commune des ONG environnementales lors du Forum
euro-méditerranéen sur l’eau à Bruxelles,
7 juin 2000 ;
• La Déclaration du Comité de Suivi (CDS)[1]
prononcée à la réunion des correspondants du
PACM à Bruxelles, 13-14 juin 2000.
- Nous nous inquiétons des difficultés rencontrées
dans le Processus de Paix au Moyen-Orient. Sans paix et stabilité,
le processus euro-méditerranéen est voué à
l’échec. L’U.E. a l’obligation politique
et morale de s’engager pleinement dans la promotion de la
paix et la stabilité en Méditerranée.
- Nous sommes également inquiets de la défiance et
des conflits armés en cours dans de nombreuses autres sous-régions
de la Méditerranée, et du manque de démocratie
dans plusieurs pays partenaires, ce qui a également un impact
négatif sur le Partenariat Euro-Méditerranéen.
Toutes les parties prenantes de la région doivent travailler
ensemble à construire la paix et la démocratie.
- Nous rappelons les engagements de la Déclaration de Barcelone
et de la Conférence Ministérielle de Stuttgart[2]
eu égard à la participation de la société
civile, et particulièrement au rôle des ONG. Nous considérons
qu’en dépit des engagements, le dialogue reste insuffisant,
opaque et excluant, au détriment du mouvement des ONG de
manière générale.
Les ONG environnementales euro-méditerranéennes appellent
de leurs vœux l’établissement d’une zone
euro-méditerranéenne durable et pacifique. Par conséquent,
nous demandons aux 27 Ministres des Affaires Etrangères réunis
à Marseille de s’assurer que les points suivants seront
mis en oeuvre :
Elaboration d’une stratégie euro-méditerranéenne
globale de développement durable
La programmation de la mise en œuvre future de la Déclaration
de Barcelone requiert un débat public au cours duquel toutes
les parties prenantes, dont les ONG des 27 pays partenaires, devraient
être impliquées, de même que le Parlement Européen
et le Forum parlementaire euro-méditerranéen.
Le débat public devrait aborder les points suivants :
• L’évaluation de la mise en oeuvre du Partenariat,
ses succès et ses échecs ;
• Les complémentarités et les contradictions
entre les stratégies existantes et les textes officiels du
processus euro-méditerranéen.
L’objectif devrait être de développer, adopter
et mettre en œuvre, une stratégie euro-méditerranéenne
durable et un plan d’action à l’échelle
régionale, par-delà les relations bilatérales
actuelles, afin de promouvoir le partage des préoccupations
parmi les pays méditerranéens hors U.E. Une consultation
et une coopération étroites et régulières
avec le Plan d’Action pour la Méditerranée (PAM/PNUE)
et de la Commission Méditerranéenne du Développement
Durable (CMDD) devraient être promues. Un mécanisme
effectif est nécessaire pour la mise en œuvre et le
suivi de cette stratégie de développement durable.
Dans le cadre de cette stratégie durable, des indicateurs
de développement durable, notamment ceux avalisés
par les Parties Contractantes de la Convention de Barcelone en 1999,
et des objectifs précis doivent être définis
et accompagnés de financements adéquats.
L’Evaluation des impacts environnementaux de la Zone Euro-Méditerranéenne
de Libre-échange prochainement conduite par la Commission
Européenne, ainsi que les résultats et recommandations
des études d’impact menées par la Commission
Méditerranéenne pour le Développement Durable
et par diverses ONG, devraient contribuer au développement
d’une stratégie euro-méditerranéenne
durable à l’horizon de Rio + 10. Les évaluations
et recommandations politiques en résultant doivent être
formulées et menées en consultation avec les pays
partenaires sud méditerranéens et avec la société
civile aux niveaux régional et national.
Une intégration complète des préoccupations
environnementales
Nous rappelons les engagements de la Déclaration de Barcelone
et de la Conférence Ministérielle de Stuttgart relatifs
à "la nécessaire intégration des considérations
environnementales à toutes les politiques"[3]. Nous
regrettons que malgré ces engagements, aucun progrès
n’ait été fait depuis Stuttgart (avril 1999),
et que l’environnement méditerranéen se détériore
continuellement. Nous déplorons particulièrement le
manque de stratégie environnementale durable au sein de la
Stratégie Commune pour la région méditerranéenne
adoptée par le Conseil de l’Europe à Feira (Portugal)
le 19 juin 2000.
"Des politiques économiques saines et durables sont
des préalables au développement"[4] est un énoncé
général devant être mis en oeuvre dans l’ensemble
des accords de coopération de l’U.E., dont le Partenariat
Euro-Méditerranéen.
Les aspects environnementaux doivent être pleinement intégrés
aux activités bilatérales et sectorielles. Il est
nécessaire que des législations et normes environnementales
exigeantes soient promues à travers la région, avec
un appui particulier de l’U.E.
Les questions de l’environnement et de l’eau doivent
être appréhendées dans le contexte régional
et à travers une approche intégrée, en accord
avec une gestion intégrée des ressources hydriques,
au sein les quatre autres priorités du Partenariat : énergie,
transport, industrie et société de l’information.
Les ONG accueillent favorablement les principaux éléments
du Plan d’Action adopté lors de la Conférence
Méditerranéenne sur l’eau des parties prenantes
et décideurs organisée à Athènes en
novembre 2000.
Des politiques cohérentes sont nécessaires, afin de
réduire le gaspillage des subventions attribuées à
des domaines nocifs à l’environnement.
Les ONG appellent les Gouvernements à s’assurer que
:
• Des réunions inter-ministérielles régulières
soient organisées entre les Ministres de l’Environnement,
de la Coopération et du Développement, de l’Energie,
de l’Agriculture, de l’Industrie, du Transport et du
Tourisme ;
• Les Ministres de l’Environnement du Partenariat Euro-Méditerranéen
se rencontrent de manière régulière à
partir de 2001, et qu’ils concentrent leurs efforts à
la préparation de Rio + 10 ;
• La décentralisation de la gestion du Partenariat,
le renforcement du rôle des Ministres de l’Environnement
et des Délégations de l’U.E. dans les pays partenaires
soient promues ; Cela suppose une meilleure circulation de l’information,
un renforcement des capacités des équipes locales
au sein des Ministères de l’Environnement et des agences
nationales sous leur tutelle, des équipes en charge des questions
environnementales et de durabilité dans les Délégations
de l’U.E. renforcées.
Nous soulignons le rôle potentiel important du PACM dans le
processus d’intégration. Pour ce faire, il est nécessaire
de :
• Réhabiliter le PACM en tant que cadre de la stratégie
environnementale du Partenariat Euro-Méditerranéen
;
• Inclure des références claires au PACM dans
les Programmes Indicatifs Nationaux (PIN), le Programme Indicatif
Régional, les Stratégies Pays et particulièrement
les Accords d’association ;
• Créer un appui spécifique et renforcé
au PACM aux niveaux national et régional ;
• Créer une équipe étoffée sur
les dossiers méditerranéens au sein de la D.G. Environnement
de la Commission Européenne ;
• Reconsidérer, simplifier et renforcer l’accès
des ONG aux mécanismes de prise de décisions et à
la gestion du programme ;
• Prendre des initiatives pour sa mise en œuvre, en particulier
au niveau national où l’action n’a été
que marginale ;
• Assurer un niveau élevé de représentation
dans les réunions des correspondants du PACM ;
• Mettre en oeuvre les recommandations de la CMDD avec l’appui
financier du PACM.
Autres priorités
Agriculture and tourism have already been proposed by the European
Commission as potentially new areas of co-operation. Both sectors
are essential for Partner countries not only because of their economic
importance but because of their social and environmental implications.
They are both resource-sensitive and affect particularly water resources
and the coastal regions of the Mediterranean Partner Countries.
In the context of the Euro-Mediterranean Free Trade Agreements these
two sectors will have an enormous impact on Mediterranean eco-systems
and social structures and in consequence, on employment as well
as poverty.
A sustainable Euro Mediterranean agricultural policy must be elaborated
by end 2002 with full stakeholder participation, to enhance sustainable
rural livelihoods and household food security in accordance with
commitments assumed at the UN World Food Summit, 1996, to support
farmers delivery of environmental services, empower rural women
and to prepare for and mitigate the impact of climate change;
Agricultural policies should be an integral part of cooperation
in accordance with sustainable development principles, the specificities
of the Southern countries and the prevention of social, economic
and environmental risks.
All bilateral agreements and the MEDA funds should be used to develop
sustainable agriculture and responsible tourism. The private sector
has to be accountable for the impacts of its investments in these
two sectors, and incentives to introduce environmentally sound practices
need to be put in place by the Commission;
A sustainable long term tourism strategy needs to be agreed and
be developed with full stakeholder participation by end 2002. I
will need to be compatible with the regions environmental and social
carrying capacity.
Agreement on and implementation of MEDA II
L’agriculture et le tourisme ont déjà été
proposés par la Commission Européenne[5] comme des
espaces nouveaux et potentiels de coopération. Ces deux secteurs
sont essentiels pour les pays partenaires, pas uniquement du fait
de leur importance économique, mais aussi du fait de leurs
implications sociales et environnementales. Ils sont tous deux sensibles
du point de vue des ressources, et affectent particulièrement
les ressources hydriques et les zones côtières des
pays méditerranéens partenaires. Dans le contexte
des Accords d’établissement d’une zone euro-méditerranéenne
de libre-échange, ces deux secteurs auront un immense impact
sur les écosystèmes méditerranéens et
les structures sociales, et en conséquence sur l’emploi
et la pauvreté.
Une politique agricole euro-méditerranéenne durable
doit être élaborée avant la fin 2002 avec la
pleine participation des parties prenantes, afin que soient assurés
un cadre de vie rural durable et la sécurité alimentaire
des ménages, en accord avec les engagements pris lors du
Sommet Mondial sur l’Alimentation des Nations Unies (1996),
afin également d’appuyer l’offre de prestations
et de services aux agriculteurs dans le domaine de l’environnement,
la participation des femmes rurales, et d’amenuiser l’impact
des changements climatiques.
Les politiques agricoles devraient être pleinement intégrées
à la coopération en accord avec les principes du développement
durable, les spécificités des pays sud-méditerranéens
et la prévention des risques sociaux, économiques
et environnementaux.
Tous les accords bilatéraux et les fonds du MEDA devraient
être employés au développement d’une agriculture
durable et d’un tourisme équilibré. Le secteur
privé doit être responsable de l’impact de ses
investissements dans ces deux secteurs, et des incitations, pour
que soient introduites des pratiques environnementales saines, devraient
être mises en place par la Commission.
Une stratégie durable de long terme pour le secteur du tourisme
devrait être l’objet d’un accord et développée
avec la pleine participation des parties prenantes à l’horizon
2002. Elle devra être compatible avec les capacités
d’absorption environnementales et sociales de la région.
Accord relatif au MEDA II et à sa mise en oeuvre
Le MEDA doit devenir la pierre angulaire des programmes sociaux,
environnementaux et économiques dans les pays méditerranéens
partenaires. En conséquence, un débat public et un
dialogue ouvert sur la mise en œuvre et l’évaluation
du MEDA est nécessaire.
MEDA II devrait moins se concentrer sur les questions économiques
et porter davantage attention aux autres dimensions du Partenariat
: démocratique, sociale, culturelle et environnementale.
Ces dimensions sont des préalables à la paix, la stabilité
et la prospérité à long terme de la région.
L’enveloppe du MEDA II devrait être au moins de 5.6
milliards d’Euros. Afin de promouvoir le développement
durable et l’intégration environnementale, l’augmentation
des fonds alloués à l’environnement est indispensable,
de même que des mesures législatives, des instruments
et de nouvelles normes environnementales. Les nouvelles procédures
du MEDA devraient prévoir la révision, et même
l’annulation si nécessaire, des projets nocifs à
l’environnement.
De plus, le MEDA devrait appuyer la définition et la mise
en œuvre des Stratégies Nationales pour le Développement
Durable, et l’établissement de Commissions Nationales
pour le Développement Durable (CNDD) dans les pays partenaires.
Le MEDA doit également permettre de renforcer la coopération
entre la CMDD et le PAM/PNUE.
L’éligibilité aux fonds du MEDA devrait être
conditionnée, tel que proposé par le Parlement Européen[6],
au respect des objectifs du PACM, à la conformité
des pays méditerranéens partenaires aux Conventions
internationales des Nations Unies sur l’environnement, en
commençant par la ratification de la Convention de Barcelone
(et ses Protocoles révisés) pour laquelle des ressources
financières additionnelles ont pu être trouvées.
La coopération régionale dans le cadre du MEDA devrait
être fortement accrue. De plus, il conviendrait de renforcer
le "pilier" social, la coopération Sud-Sud et l’appui
financier destiné à la promotion d’une coopération
horizontale et inter-régionale fructueuse dans les sphères
environnementale, culturelle, religieuse et sociale.
Le MEDA devrait promouvoir l’introduction et l’utilisation
de techniques de production propres, d’ambitieuses normes
environnementales afin de prévenir les opportunités
de "dumping environnemental" et les délocalisations
technologiques. L’appui au transfert de technologies dommageables
à l’environnement ne devrait pas être rendu possible.
Des financements équilibrés et accrus pour la Méditerranée
L’U.E. ne devrait pas mettre en concurrence les Balkans, le
processus d’élargissement et le Partenariat Euro-Méditerranéen.
Ces trois priorités politiques sont à considérer
sur un pied d’égalité, et l’allocation
des financements de l’U.E. devrait respecter cet équilibre.
Tous les pays méditerranéens devraient être
inclus dans le Partenariat Euro-Méditerranéen : cela
permettra une plus forte synergie entre le Partenariat Euro-Méditerranéen
et la Convention de Barcelone/CMDD.
Afin de rehausser l’appui financier aux pays méditerranéens,
de nouvelles facilités et des instruments financiers innovants,
telle que la conversion de la dette pour des projets sociaux et
environnementaux et des programmes de renforcement de capacités,
devraient être recherchés et mis en œuvre.
Renforcer la cohérence, la coordination et les synergies
entre les politiques de l’U.E. menées dans le cadre
du Partenariat et celles, bilatérales, des Etats membres
de l’U.E.
La cohérence des politiques de l’U.E. dans la région
méditerranéenne est loin d’être avérée.
La cohérence devrait être renforcée, notamment
dans le cadre de la Politique Agricole Commune, des politiques relatives
au secteur de la Pêche, et celles sur la Biodiversité,
de même qu’au sein les Programmes de Recherche. Les
ONG méditerranéennes appellent à une politique
planifiée ayant pour objectif le développement territorial
intégré, équilibré et durable de la
région euro-méditerranéenne, tel que souhaité
par le Parlement Européen.
Une transparence et une participation publique accrues, et une hausse
des fonds alloués à la société civile
L’existence de la société civile assure une
complémentarité nécessaire aux institutions
démocratiques, pour un développement participatif
et démocratique. Tous les gouvernements de la région
ainsi que la Commission Européenne devraient s’assurer
que la société civile, les organisations de citoyens
et les ONG :
Peuvent jouir de la liberté d’association et de parole,
en tant que préalable à la démocratie et à
la participation de la société civile. Nous appelons
à ce que soit signée, ratifiée et mise en œuvre
la Convention Aarhus sur l’Accès à l’Information,
la Participation Publique aux problèmes d’environnement
et l’Accès à la Justice ;
Participent librement à la coopération des ONG au
niveau international et au fora internationaux, en particulier ceux
portant sur le Partenariat Euro-Méditerranéen. Ces
processus s’en trouveront assurément améliorés
;
Sont pleinement informées et impliquées à la
définition des politiques, stratégies et des priorités
de la coopération, particulièrement au niveau des
Accords d’association, des Programmes Indicatifs Nationaux
et des projets financés dans le cadre du MEDA et des prêts
de la Banque Européenne d’Investissement, et qu’elles
reçoivent les appuis financiers indispensables à leur
implication ;
Sont impliquées dans la mise en œuvre des projets et
programmes de coopération dans leurs domaines d’activités
concernant et pour lesquels ces acteurs disposent d’un avantage
comparatif ;
Reçoivent un appui en matière de renforcement de capacités,
en particulier en ce qui concerne les organisations et la représentation,
et la mise en place de mécanismes de consultation incluant
des canaux de communication et de dialogue.
En outre, des programmes d’éducation devraient être
développés afin d’élever la prise de
conscience des problématiques de l’environnement et
du développement durable, et celles liées à
la participation de la société civile.
Une coopération régionale renforcée
La coopération régionale permet des effets multiplicateurs
et est une réponse aux défis et aux intérêts
communs. L’environnement et l’eau doivent être
appréhendés dans le contexte régional (tel
que promu dans les bases du Plan d’Action, Athènes
novembre 2000) et intégrés, horizontalement, au sein
des quatre autres priorités du Partenariat : l’énergie,
les transports, l’industrie et la société de
l’information. Une approche cohérente du travail initié
sur les six thématiques prioritaires devrait être développée.
De plus, des synergies entre la coopération régionale
et les coopérations bilatérales devraient être
recherchées, tel que recommandé par la Commission
Européenne[7].
Les Accords bilatéraux
Nous sommes inquiets par l’absence de la pleine intégration
de l’environnement au sein des divers chapitres des accords
d’associations entre l’U.E. et les quatre pays sud-méditerranéens.
Cela fera obstacle au développement durable de la région.
Nous demandons :
• Que les considérations environnementales soient prises
en compte dans l’ensemble des chapitres appropriés
des futurs accords d’association ;
• Que les stratégies et échéanciers des
accords d’association existants soient revus afin que d’assurer
un développement durable.
A cette fin, il est indispensable que les Ministres de l’Environnement
prennent part aux négociations portant sur les accords d’association.
Dans le cadre des accords d’association, une attention particulière
devrait être portée au renforcement des capacités
de suivi et d’évaluation des impacts environnementaux
de la création d’une zone de libre-échange euro-méditerranéenne.
Faire de la Méditerranée une zone sans
nucléaire
Concernant la Charte pour la Paix et la Stabilité, il est
préalablement indispensable de bannir les armes et l’énergie
nucléaires à travers la Méditerranée,
et de créer ainsi une zone méditerranéenne
sans nucléaire.
Cette déclaration a été approuvée
par les ONG suivantes :
• AKCEP Mediterranean NGO Platform of Turkey, Turquie
• AMWAJ pour l’Environnement, Liban
• Arab Network for Environment and Development, Egypte
• Association Ecologique de Bou-Merdes, Algérie
• Association Homme, Environnement et Réseaux de Développement,
Maroc
• Association Les Amis de la Saoura, Algérie
• Association pour la Protection de la Nature et de l’Environnement
de Kairouan, Tunisie
• Association Tunisienne pour la Protection de la Nature et
de l’Environnement, Tunisie
• Bibliothèque d’Echanges de Documentation et
d’Expérience, France
• Comité 21, France
• Coptic Evangelical Organization for Social Services, Egypte
• CSEAAM, Italie
• Ecological Malta Foundation, Malte
• Eco-Mediterrania, Espagne
• ENDA Maghreb, Maroc
• ENDA Tiers Monde, France
• Energies Alternatives, France
• European Environmental Bureau, Belgique
• Friends of the Earth Europe, Belgique
• Friends of the Earth MedNet, Espagne
• Heinrich Boell Foundation, Belgique
• Institute of Hospitals Day for Development, Egypte
• Lawyers for Environment Group, Turquie
• Lebanese Environment Forum, Liban
• Life and Environment, Israël
• Maison de l’Environnement, France
• Maison des Tiers Monde, France
• MED Forum, Mediterranean NGO Network, Espagne
• Mediterranean Information Office for Environment, Culture
and Sustainable Development, Grèce
• Mouvement Ecologique Algérien, Algérie
• Nature Trust, Malte
• Society fir the Conservation of Nature, Turquie
• SOLAGRAL, France
• World Wide Fund for Nature, Belgique
• World Wide Fund for Nature / Mediterranean Programme Office,
Espagne.
1 : Le Comité de Suivi a été crée à
Helsinki en 1997 et se compose des réseaux d’ONG suivants
: Amis de la Terre MedNet, Bureau Européen de l’Environnement,
ENDA, Med-Forum / Réseau d’ONG Méditerranéenne,
Mediterranean Information Office for Environment, Culture and Sustainable
Development (MIO-ECSDE), Réseau Arabe pour l’Environnement
et le Développement (RAED) et Wild World Fund (WWF).
2 : par. 30.
3 : par. 18 et 27.
4 : Nouvelle Convention de Lomé, Préambule.
5 : Euro-Mediterranean Regional Co-operation Strategy Paper 2000-2006,
European Commission, D.G. External Relations, Revised version of
6.4.2000.
6 : Rapports de Pietrasanta et Valdivielso.
7 : Regional Strategy Paper, "Learning from past experiences".
|