Cette dixième édition du Festival cinématographique de Trieste a consacré davantage d’espace aux rétrospectives et aux sections monographiques, car c’est surtout à travers ces sections qu’on entend mettre en lumière des secteurs très intéressants mais encore inexplorés.
e interesse.

Ce sont des films fondés sur la rupture de l’unité de la narration et sur les entrelacements fortuits de micro-histoires qui s’effleurent et dans lesquelles tous les personnages qui vivent ces histoires (la plupart gens communs) sont protagonistes absolus du récit ou aucun d’entre eux ne l’est. D’ailleurs, dans la production actuelle, on remarque la présence de certaines formes de « genre » qui sont nouvelles et intéressantes car elles ne se bornent plus à imiter des modèles étrangers, occidentaux, comme c’était le cas au début de cette décennie, mais sont fortement enracinées dans l’humus culturel de chaque pays.
C’est pour cette raison que le festival a réalisé la section tragicomico est, entamant ainsi par contraste une relecture des genres traditionnels. La section Onde dell’altra riva continue dans le signe de la recherche au sein de l’ex Yougoslavie et s’occupe de Pays tels que la Slovénie, la Croatie, la Macédoine et le Monténégro.

Le Prix International Laboratorio Mediterraneo, cette année à sa quatrieme édition, avec le soutien de l’Académie de la Méditerranée, se consolide et prend une grande importance à l’égard d’une région qui ne doit plus être lieu de conflit et de tragédies mais qui doit devenir, de plus en plus, un lieu de rencontre et de dialogue en vue de mettre en valeur et transformer chaque identité en ressource indispensable pour une nouvelle Europe de la Méditerranée. Le Prix International Laboratorio Mediterraneo a été décerné au meilleur court métrage – Un accento perfetto par Nicola Sornaga – avec la mention suivante : « Extrêmement variée et intéressante la sélection vidéo qui, par ses manipulations, les contaminations d’arts et de genres, essaye d’exprimer l’inexprimable ».